La Hongrie organise un référendum anti-LGBTIQ+.

Un référendum contre la communauté LGBTIQ+.

Aujourd’hui, 21 juillet 2021, Viktor Orban a annoncé sur Facebook qu’il allait organiser un référendum avec des questions anti-LGBTIQ. Le référendum intervient après un énorme tollé international suite à l’introduction d’une loi sur la propagande anti-LGBTIQ en Hongrie.

Ce seront les questions du référendum :

– Êtes-vous favorable à ce que les enfants participent à des activités scolaires sur les orientations sexuelles sans le consentement de leurs parents ?
– Êtes-vous favorable à la promotion des opérations de changement de sexe pour les enfants ?
– Êtes-vous favorable à ce que les chirurgies de changement de sexe soient accessibles aux enfants ?
– Êtes-vous favorable à la diffusion de contenus médiatiques non contrôlés destinés aux enfants et susceptibles d’influencer leur développement sexuel ?
– Êtes-vous favorable à ce que les changements de genre soient montrés dans les médias ?

Rémy Bonny, directeur exécutif de Forbidden Colours : « Aujourd’hui, dans cette Union européenne, nous avons un chef de gouvernement qui soumet les droits de toute une minorité à un vote. Orban essaie de faire taire la communauté LGBTIQ parce que le mouvement pour l’égalité constitue la plus grande menace pour son régime autoritaire. »

« Les questions de ce référendum ne font pas que remettre la communauté LGBTIQ dans le placard, elles mettent également en danger les droits fondamentaux des enfants. Trop d’enfants se débattent avec leur identité sexuelle et de genre, et ne pas leur fournir les informations scientifiques qui peuvent les aider, est une menace pour la vie de ces enfants. Trop d’adolescents LGBTIQ se sont suicidés à cause de la bigoterie de M. Orban. »

Bonny demande à la Commission européenne de prendre des mesures provisoires. « Organiser un référendum pour supprimer les droits fondamentaux d’une minorité nous rappelle une Europe des années 30. Le gouvernement hongrois va dépenser des milliards pour attaquer la communauté LGBTIQ dans les mois à venir. Il est préjudiciable que la communauté LGBTIQ puisse faire campagne correctement. »

Pour que le référendum soit reconnu, il faut que 50% de la population votante se prononce. « Boycotter ou soumettre des votes invalides au référendum semble être l’option logique dans cette affaire. La question est injuste et non indépendante. Nous devons demander aux Hongrois de ne pas voter. C’est leur avenir en Europe qui est en jeu. »